L’Europe doit aujourd’hui se poser la question de son modèle énergétique. La crise énergétique oblige en effet à repenser beaucoup de paramètres et le nucléaire entre forcément dans la réflexion. La France, pays moteur de l’Union Européenne, veut miser sur le nucléaire. Il faut dire qu’elle est très dépendante du nucléaire pour son électricité, plus que partout ailleurs dans le monde. Et cette dépendance n’est pas sans risque.
Alors, bonne idée ou pas, le nucléaire ? Dans ce flot d’informations et d’interrogations au sujet de l’énergie, le consommateur est parfois un peu perdu. Le particulier qui veut se faire une idée sur la question peut se renseigner auprès de spécialistes tel Le partenaire en matière d’énergie : Hellio. Grâce aux conseils prodigués par des experts, il est possible de mieux comprendre l’enjeu énergétique et de mesurer les risques et les avantages à faire confiance au nucléaire ou à d’autres solutions pour repenser le mix énergétique en Europe.
Le risque d’accident et le traitement des déchets nucléaires
Aujourd’hui, l’urgence est telle que le nucléaire réapparait comme une solution en France, après dix ans de désintérêt. 500 millions d’euros de budget viennent d’être alloués début mars 2022 à la recherche sur le nucléaire dans l’optique du plan France 2030. Mais un retard semble être pris en matière technologique dans la mesure où la question sécuritaire et celle des déchets demeurent toujours sans solution concrète. Dans d’autres pays, se développent des technologies basées sur des réacteurs de plus petite taille où l’utilisation de déchets nucléaires en combustibles permet de résoudre en partie la problématique liée aux déchets.
Cette question du traitement des déchets nucléaires reste toujours au cœur des interrogations. Selon l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace, chaque année 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Radioactifs et donc nocifs pour l’humain, ces déchets mettent plusieurs milliers d’années à se détruire. Il faut aussi prendre en compte les « piscines », ces bassins où sont refroidies des tonnes de combustible prêts à être recyclés. Ces piscines restent pleines de déchets qui ne parviennent pas à être recyclés aussi vite qu’il ne le faudrait.
La réponse du nucléaire est insuffisante
Ensuite, tout le monde mesure l’impact sur les populations lorsqu’un accident survient au sein d’une centrale nucléaire. Les cas de Tchernobyl en Ukraine (1986) puis de Fukushima au Japon (2011) sont venus rappeler à quel point l’énergie nucléaire pouvait avoir des conséquences néfastes en cas de dysfonctionnement profond. Au cours de l’hiver 2021-2022, plusieurs centrales ont été contraintes de s’arrêter en France pour des réparations. Ces fermetures temporaires ont de fait eu pour conséquence de faire craindre un black-out général. Un risque qui doit continuer à faire réfléchir quant à l’utilisation du nucléaire.
Et finalement, est-ce que prendre ces risques suffira à résoudre la problématique environnementale ? La réponse est non : au total, l’électricité provenant du nucléaire ne représente que 10 % de la production électrique mondiale et ne permet de réduire que de 2,5 % les émissions de gaz à effet de serre. Quelle serait alors la solution pour répondre à ce double enjeu énergétique et environnemental ? La question est ouverte : les décisions gouvernementales des prochains mois vont orienter cette transition énergétique.