Comment (bien) souscrire à une assurance vie ?

assurance vie

L’assurance vie est souvent évoquée dans le jargon financier comme un incontournable pour quiconque souhaite sécuriser son avenir tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse. Mais la complexité de ce produit financier peut parfois intimider. Dans cet article, nous allons décortiquer les étapes clés de la souscription à une assurance vie et fournir quelques éclairages chiffrés pour une meilleure prise de décision.

Sommaire

L’assurance vie : Pourquoi y souscrire ?

L’assurance vie sert à capitaliser sur son épargne et à transmettre un capital à ses proches de manière avantageuse. Prenons un exemple : pour une personne qui investirait 10 000€ dans une assurance vie avec un rendement annuel de 2%, elle pourrait espérer un capital de 12 190€ après 10 ans, hors prélèvements sociaux et fiscalité.

Décryptage des offres : La rentabilité nette

Les rendements affichés peuvent être séduisants, mais il faut se méfier. Prenons deux contrats : le premier propose un rendement de 2,5% mais avec des frais annuels de 1%, le second un rendement de 2,2% mais des frais de seulement 0,5%. Sur 20 ans, pour un capital initial de 10 000€, le premier contrat rapporterait environ 15 700€, tandis que le second atteindrait près de 16 000€. (pour comparer les offres et en savoir plus cliquez ici).

La question du bon timing : Quand faut-il franchir le pas ?

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L’une des interrogations les plus courantes autour de l’assurance vie concerne le moment idéal pour y souscrire. Le timing, dans le domaine de la finance, peut avoir des répercussions considérables sur le rendement global de l’investissement

L’effet du temps sur la capitalisation

Le proverbe dit : « Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant ». Cette maxime s’applique parfaitement à l’assurance vie. En effet, le pouvoir des intérêts composés s’accentue avec le temps. Pour illustrer cela, prenons l’exemple d’un individu qui souscrit à 25 ans avec des versements annuels de 2 000€ pendant 35 ans à un taux de 2%. À 60 ans, son capital accumulé serait d’environ 100 000€. En revanche, s’il décidait de souscrire seulement à 35 ans avec les mêmes conditions, son capital à 60 ans ne serait que de 80 000€. Ce simple écart de 10 ans a occasionné une différence significative de 20 000€!

Les aléas des marchés et la prise de décision

Toutefois, il faut aussi reconnaître que le marché financier n’est pas linéaire et présente des périodes de hausse comme de baisse. Si le principe de souscrire tôt demeure solide, il est également sage d’avoir une vision des conditions économiques actuelles et futures. Est-ce un moment de forte croissance économique ? Les taux d’intérêt sont-ils en baisse ou en hausse ? Ces éléments peuvent influencer le choix des supports d’investissement au sein du contrat d’assurance vie.

Des opportunités à tous les âges

Bien évidemment il n’est jamais trop tard pour se lancer. Même si les avantages du démarrage précoce sont indéniables, chaque étape de la vie offre ses opportunités. Par exemple, à un âge plus avancé, les capacités d’épargne peuvent être plus importantes, permettant des versements conséquents qui, bien placés, peuvent générer d’attrayantes plus-values sur des périodes plus courtes.

L’expertise à portée de main

Faire appel à un expert peut être une stratégie judicieuse. Ces professionnels ont accès à des données et des outils qui leur permettent d’évaluer les contrats sous tous leurs aspects. Imaginons que grâce à un conseiller, vous trouviez un contrat avec un rendement supérieur de 0,3% et des frais réduits de 0,2%. Sur 25 ans, pour un capital initial de 15 000€ et des versements annuels de 1 500€, cette différence pourrait se traduire par un gain supplémentaire de près de 10 000€.

Les garanties et clauses additionnelles

Les clauses de garanties peuvent faire toute la différence en cas d’événements imprévus. Par exemple, une garantie plancher garantit que le capital versé sera au moins égal aux primes versées en cas de décès, protégeant ainsi le patrimoine des bénéficiaires.

La lecture approfondie du contrat

Cela peut sembler redondant, mais combien de fois des clauses essentielles sont-elles passées inaperçues ? Si un contrat stipule un plafond de versement annuel de 8 000€, cela pourrait limiter les possibilités d’investissement pour ceux qui ont des capacités d’épargne plus importantes.

Suivi et ajustements : Un impératif pour optimiser sa stratégie

L’assurance vie n’est pas un investissement à souscrire et à oublier. Elle requiert une attention régulière pour s’assurer que le portefeuille est en adéquation avec les objectifs initiaux et s’adapte à un marché financier en constante évolution.

L’importance d’un bilan régulier

Il est conseillé de réaliser un bilan annuel de son assurance vie. Cela permet de mesurer la performance de ses placements et de détecter les potentiels points d’amélioration. Par exemple, si un fonds en euros avait promis un rendement de 2% et qu’il n’a offert que 1,5% au cours de l’année écoulée, il serait peut-être judicieux de revoir sa pertinence dans votre allocation.

Réactivité face aux turbulences du marché

Les marchés financiers sont intrinsèquement volatils. Une allocation initialement équilibrée entre actions, obligations et autres classes d’actifs peut se trouver déséquilibrée après une forte hausse ou baisse d’un segment du marché. Dans de tels scénarios, revoir la répartition des actifs (ce qu’on appelle le « rééquilibrage ») est crucial pour maintenir le niveau de risque souhaité. Par exemple, si la part d’actions dans le portefeuille est passée de 50% à 70% à la suite d’une hausse des marchés boursiers, vendre une partie des actions pour réinvestir dans d’autres actifs peut être une stratégie sage.

Intégration de nouvelles offres

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Les compagnies d’assurances, dans leur quête de compétitivité, lancent régulièrement de nouveaux fonds ou options d’investissement. Certains de ces nouveaux produits pourraient offrir de meilleures conditions, que ce soit en termes de frais, de rendement ou d’exposition à certaines thématiques (par exemple, l’investissement responsable). En étant à l’affût de ces nouveautés, l’épargnant se donne l’opportunité d’optimiser continuellement son assurance vie.

Considération de l’évolution personnelle

Enfin, la situation personnelle de l’assuré peut évoluer. Qu’il s’agisse de l’arrivée d’un enfant, d’un projet immobilier ou de la proximité de la retraite, ces événements majeurs peuvent nécessiter des ajustements dans la stratégie d’investissement. Par exemple, à l’approche de la retraite, il pourrait être judicieux de privilégier la sécurité et de réduire la part d’actifs volatils dans le portefeuille.

Ainsi, l’assurance vie est un outil puissant dans la panoplie de l’investisseur averti. Sa complexité requiert une approche rigoureuse et informée. Mais, avec la bonne stratégie, elle peut devenir un pilier solide pour la constitution et la transmission de son patrimoine.

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Thierry
Ancien responsable d'unité d'un back-office au siège d'une banque, j'ai décidé de consacré une partie de ma retraite à informer toute personne à la recherche d'information dans le cadre de la gestion de son argent.