Si vous souhaitez payer moins d’impôts tout en profitant de revenus ou de services, voici 8 options donnant droit à une défiscalisation.
L’imposition pèse souvent lourd sur le budget des ménages. Pour payer moins d’impôts, la solution passe par la défiscalisation. Diminuant l’assiette imposable ou offrant un crédit d’impôt, l’incidence n’est pas négligeable puisqu’elle peut permettre aux contribuables de changer de tranche d’imposition, voire de ne plus payer l’impôt sur le revenu. Comment défiscaliser au mieux ? Focus sur 8 solutions adaptées à tous.
Sommaire
Investir dans l’immobilier
Investir dans l’immobilier permet de se constituer un patrimoine foncier tout en défiscalisant. De nombreux avantages fiscaux sont en effet prévus pour ce secteur, permettant à bon nombre de contribuables de défiscaliser via :
- la loi Pinel pour l’investissement locatif
- les dispositifs Malraux et Denormandie pour la rénovation de biens anciens
- la loi Censi Bouvard pour l’investissement dans l’immobilier locatif non professionnel concernant des résidences services et des biens loués meublés
- la déduction du déficit foncier et des charges pour le locatif…
La majorité des investisseurs peuvent profiter d’une niche fiscale immobilière adaptée à leur profil pour réduire les impôts. Les niches fiscales sont prévues pour l’achat de biens immobiliers mais aussi pour l’acquisition de parts de SCPI.
Un PEA exonéré d’impôt
Grâce au PEA, le contribuable n’est pas imposé sur les plus-value réalisées suite à ses investissements en Bourse. Il peut ainsi faire fructifier son épargne grâce à des investissements diversifiés sur des secteurs porteurs tout en défiscalisant.
Pour retirer ses gains sans payer d’impôts, il doit détenir son PEA depuis 5 ans au moins. Les plus-values tirées de titres non cotés sont exonérées d’impôt dans la limite de 10 % du montant de l’investissement.
La fiscalité avantageuse de l’assurance-vie
Lorsqu’un contrat d’assurance-vie a 8 ans et plus, son détenteur contribuable profite d’un abattement sur l’imposition des intérêts lorsqu’il effectue un rachat partiel ou intégral. Le montant de l’abattement est fixé à 4 600 € pour une personne seule et à 9 200 € pour un couple.
Des abattements sont également prévus dans le cas d’une succession. Les bénéficiaires de l’assurance-vie sont exonérés d’impôts si le contrat est inférieur à 30 500 €. Au-delà, les droits de succession en vigueur sont appliqués si les primes ont été versées après l’âge de 70 ans.
Pour les primes versées avant l’âge de 70 ans, l’abattement pour les bénéficiaires s’élève à 152 500 €, l’imposition est de 20 % pour la part entre 152500 € et 700 000 €, puis de 31,25 % au-delà. Le conjoint survivant bénéficiaire du contrat d’assurance-vie est totalement exonéré de droits de succession et les enfants profitent d’un abattement.
Malgré l’avantage fiscal, les prélèvements sociaux restent dus.
Aider des PME via les FIP et les FCPI
Les Fonds d’Investissement de Proximité et les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation, ou FCPI, financent des sociétés non cotées, comme des PME travaillant sur des secteurs innovants. Investir dans ces OPCVM ouvre droit à une réduction d’impôt à hauteur de 18% du versement, à condition de conserver ses parts pendant 5 ans au moins. Les plus-values réalisées grâce à un FCPI sont exonérées d’impôt.
Effectuer des travaux de rénovation et d’amélioration du logement
Les propriétaires qui engagent des travaux d’amélioration dans leur résidence principale peuvent profiter d’un avantage fiscal dont une défiscalisation. Notamment, sont concernés les bouquets de travaux qui améliorent les performances énergétiques du logement.
Faire des dons aux associations
Les dons aux associations d’aide à la personne, aux organismes d’intérêt général et aux organismes œuvrant pour l’égalité homme-femme ouvrent droit à une réduction d’impôt.
La réduction s’élève à 66 % du montant du don à un organisme d’intérêt général, dans la limite de 20% de l’assiette imposable ; à 75 % du don à une association d’aide aux personnes ; à 40 % à 60 % du don pour le mécénat d’entreprise.
Alimenter un PER
Les versements effectués sur un PER (Plan Épargne Retraite) sont déductibles des revenus imposables, ce qui vient faire diminuer le montant de l’impôt. Le contribuable détenteur d’un PER qu’il alimente régulièrement profite donc d’une déduction fiscale tout en préparant son avenir financier.
Grâce au PER, il est possible de déduire jusqu’à 10 % des revenus, dans la limite de 32 909 €. Un autre plafond est à respecter, celui du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS).
Pour les TNS, la déduction est le montant le plus élevé entre soit 10 % des bénéfices plafonnés à 351 936 € auxquels s’ajoutent 15 % du bénéfice imposable compris entre 43 992 € et 351 936 €, soit 4 399 € + 15 % du bénéfice imposable compris entre 43 992 € et 351 936 €.
Le contribuable peut renoncer à déduire ses versements de son impôt sur le revenu. Il profite alors d’avantages fiscaux à la sortie du PER :
- En cas de sortie en capital : exonération du capital dans le calcul de l’IR et application du Prélèvement Forfaitaire Unique de 30 % sur les plus-values.
- En cas de sortie en rente viagère : la fraction imposable est taxée selon l’âge du contribuable au moment du versement de la première rente.
Prendre un employé à domicile
Femme de ménage, garde d’enfant, jardinier, soutien scolaire… ces prestations de service peuvent être effectuées à domicile. En plus de faciliter le quotidien, l’emploi à domicile donne droit à une défiscalisation.
Le crédit d’impôt s’élève à 50 % des frais engagés, avec un plafonnement à 12 000 € par an, majoré de 1 500 € par personne à charge.
Conclusion
La défiscalisation est une solution légale pour payer moins d’impôt sur le revenu. Diverses mesures permettent aux contribuables de sensiblement baisser leur impôt.