Il y a une application pour tout. Cuisine, transports, vie amoureuse, vacances… et pour nos finances, évidemment. Boostée par des start-ups dynamiques, l’industrie financière se transforme à toute allure. En 2022, ce sont déjà plus d’1,8 milliards d’euros levés par la Fintech en France !
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Les apps Fintech en pleine expansion
Ces apps – Revolut, Fintch, Lydia, Lemonade…- promettent de supprimer les intermédiaires inutiles, de reprendre la main sur nos économies, et tout cela à distance, et en tout numérique, évidemment. À l’origine avant tout axées sur les besoins des PME et freelances, les applications créées par la Fintech lui permettent de s’ouvrir à de nouveaux marchés. En 2020, l’utilisation d’app Fintech à vocation d’investissements avaient augmentés de 88% par rapport à l’année précédente selon un rapport d’Adjust et Apptopia, et de 49% pour les applications de paiement. Un vrai raz-de-marée rendu possible par le développement d’applications conçues pour être faciles d’accès et pratiques.
Car là où les apps révolutionnent la Fintech, c’est dans leur essence même : designs colorés, prise en main simple et rapide, et ce sous forme ludique, avec, par exemple des systèmes de points, de badges ou de classements. L’idée : rendre divertissant et attirant un secteur pas forcément glamour au premier abord, en reprenant les codes des jeux en ligne ou des jeux pour navigateur.
Le secteur Fintech a tout compris, car ça fonctionne : les applications cartonnent, à l’image de la banque en ligne Qonto, qui levait en janvier dernier 486 millions d’euros, se positionnant alors comme la plus grosse licorne de l’industrie française ! On pense aussi à FinanceSwipe, qui permet de chercher des idées d’investissement, et dont le modèle est directement inspiré des applications de dating modernes, où l’on « swipe » et l’on « matche » pour trouver un partenaire.
Une révolution en cours dans nos apps
Et l’argent circule dans les deux sens, puisque certains utilisateurs peuvent maintenant en gagner, en liant fintech et jeux en ligne : grâce à la technologie blockchain et à une immersion dans le metaverse, il est désormais possible de miner des bitcoins en jouant en multi-joueurs. Un vrai bouleversement dans le milieu, qui s’étend maintenant hors des domaines premiers de la banque et de la finance.
La Fintech est donc en passe d’effectuer une révolution, via son passage aux apps : ce que l’on appelle la « gamification » en est responsable en partie. Mais pas seulement ; la ligne directe entre l’application et l’utilisateur, dans un monde où 94% des 30 ans sont équipés d’un smartphone, permet une démocratisation complète et fulgurante de la néo-banque : Revolut déclarait par exemple 1,5 million d’utilisateurs en 2021. Certaines néo-banques lancent même leur filiale spécialement destinée aux mineurs et adolescents. Contrôlées par les parents qui peuvent suivre les dépenses en direct, l’enfant accède lui à une version simplifiée de l’application bancaire. Une mine d’or pour les app Fintech, qui misent sur un marché de plus en plus jeune, en quête d’indépendance, et de responsabilité environnementale. Pas étonnant, quand on sait que la France se classe en première position au classement des grands pays européens utilisant la banque en ligne, d’après la Banque de France.
Les applications Fintech se taillent la part du lion
Ne serait-ce que pour le seul marché français, les chiffres parlent d’eux-mêmes : levée record de 11,6 milliards d’euro en 2021, soit le double de l’année précédente, et onze nouvelles licornes. Selon la banque d’affaires Gp Bullhound, la révolution Fintech ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin, et l’établissement dégage déjà trois grandes tendances qui devraient constituer les développements de demain : la gestion des cryptoactifs, l’investissement participatif (aussi nommé crowdfunding), et, évidemment, les NFT.
Pour mener cette révolution à terme, les applications Fintech devront maintenant se pencher sur des solutions à destination des plus grandes entreprises : comptabilité, assurance, facturation… autant de secteurs qui pourraient bénéficier eux aussi à grande échelle des services de la Fintech via applications.