Plan d’épargne retraite : Quel rendement ? Quelle rente ?

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Pour avoir une pension de retraite conséquente le moment venu, il est indispensable d’épargner. La pension de base est insuffisante pour maintenir son niveau de vie à la retraite. Il faut donc se constituer une retraite complémentaire. Le plan d’épargne retraite est l’une des solutions proposées. De quoi en retourne-t-il ? Quel rendement, quelle rente en espérer ? Explications.

Sommaire

Qu’est-ce que le plan d’épargne retraite ?

Comme son nom l’indique, le plan d’épargne retraite, ou PER, consiste à mettre de l’argent de côté en vue de se constituer un revenu complémentaire à la retraite. L’épargne ainsi constituée est récupérée sous forme de rente viagère. Ce dispositif permet aussi une sortie en capital.

Le PER est un produit d’épargne à long terme, constitué de deux grandes phases. En premier lieu, il s’agit de constituer un pécule, un capital. Le souscripteur effectue pour cela des versements sur son PER. Ensuite, à compter de l’âge légal de la retraite, l’épargnant peut enfin jouir du fruit de son effort financier.

Le capital ou la rente perçue sont donc directement liés à l’épargne disponible au moment de la retraite.

Le rendement du produit financier impacte aussi les sommes récupérées à la sortie du contrat. L’épargnant a le choix entre des supports sécuritaires en euros ou des fonds multi-supports.

Se constituer une retraite complémentaire concerne tout à chacun : salariés, professionnels, indépendants, professions libérales… Pour évaluer la pertinence d’investir dans un PER, il est possible de prendre conseil auprès d’un spécialiste du PER sur Perlib.fr par exemple.

PER individuel ou PER collectif

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Né de la loi PACTE, le PER peut prendre plusieurs formes.

Le PER souscrit à titre individuel, dit PERin, est le successeur du PERP et des contrats loi Madelin. L’épargnant peut choisir librement son opérateur et ses versements volontaires.

Le PER peut aussi être souscrit par le biais de son employeur, via un contrat collectif. On parle alors de PERECO, qui prend la suite du PERCO, ou de PERO lorsque l’adhésion au contrat est rendue obligatoire. Dans ce cas, l’opérateur est choisi par l’employeur.

Le PER, un produit rentable ?

La rentabilité d’un produit d’épargne s’évalue selon plusieurs critères. Les avantages et inconvénients du PER s’apprécient au cas par cas et selon le type de PER.

Un produit financier de long terme

Le PER s’avère être un produit financier de long terme. En effet, le capital est bloqué jusqu’à la retraite. Avant, il n’est pas possible de ponctionner dans l’épargne constituée, même en cas de coup dur. Seules quelques cas de déblocage anticipé sont admis : l’achat de la résidence principale et les accidents de la vie.

Aussi, plus l’investissement dans un PER intervient tôt, plus les sommes épargnées peuvent être petites. Plus il est souscrit tard, plus les placements doivent être élevés pour avoir une rente suffisante.

Ce manque de souplesse rebute certains épargnants, qui préfèrent se tourner vers d’autres solutions. Pour autant, le PER présente tout de même des atouts indéniables.

La corrélation risque – rémunération

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S’agissant d’un produit à long terme, le PER permet d’étaler son effort d’épargne dans le temps. Les investissements peuvent donc être modestes pour ne pas grever le niveau de vie actuel mais représenter un pécule plus honorable en sortie de contrat. L’effort d’investissement peut donc être plus facile à effectuer qu’avec d’autres produits financiers.

Par ailleurs, la longue phase d’épargne permet de lisser le risque des marchés fluctuants et de pouvoir espérer en tirer une rémunération attractive. Il est donc envisageable d’investir sur des supports plus risqués mais plus rémunérateurs, en limitant malgré tout les risques. Notamment, en investissant sur les fonds multi-supports dès la souscription du PER.

Pour les clients au profil prudent et à mesure que la phase de sortie du capital en rente approche, les supports sécuritaires en euro sont préférables. Moins rémunérateurs, ils sécurisent l’investissement.

Des arbitrages sont autorisés pour passer d’un support à l’autre.

Il est aussi possible de transférer son PER d’un opérateur à l’autre pour profiter de meilleurs rendements.

Une fiscalité avantageuse

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Le PER présente aussi un intérêt fiscal. Le souscripteur peut choisir d’en bénéficier à l’entrée ou à la sortie du contrat, selon ce qui lui est le plus avantageux.

La fiscalité à l’entrée

Si l’épargnant choisit de profiter de son avantage fiscal pendant la phase d’épargne, les versements effectués sur un PER viennent réduire l’assiette imposable. Ils sont déductibles du revenu imposable. Cette solution est préconisée pour les plus hauts revenus.

Si l’épargnant renonce à cette option fiscale, les sommes investies sont exonérées d’impôts à la sortie. Seules les plus-values sont alors imposées.

La fiscalité en cas de sortie en capital

Si l’épargnant décide de récupérer son investissement sous forme de capital, les versements volontaires qui avaient été exonérés à l’entrée sont réintégrés dans l’assiette imposable. Leur montant détermine le taux d’imposition selon le barème de l’impôt sur le revenu en vigueur au moment du rachat. Les plus-values sont quant à elles soumises à un impôt forfaitaire.

La fiscalité des rentes

Si l’épargnant a opté pour l’exonération d’impôt à l’entrée du PER, les rentes sont taxées selon le barème de l’impôt sur le revenu. Un abattement forfaitaire de 10 % s’applique jusqu’à 3820 €.

Si l’épargnant n’a pas profité de l’avantage fiscal au moment des versements libres, une part des rentes est exonérée d’impôt. Le montant à réintégrer au revenu imposable est fonction de l’âge de l’épargnant.

L’abondement de l’employeur

Sur un PER individuel, l’épargne est exclusivement constituée par des versements volontaires.

Dans le cadre d’un PER collectif, l’effort d’épargne est réparti entre le souscripteur et son employeur, qui abonde les versements volontaires de son salarié. Ce dispositif est donc particulièrement avantageux.

Transmettre son PER

En cas de décès de l’épargnant, les fonds du PER sont transmissibles aux héritiers. Ils sont exonérés de frais de succession dans les mêmes conditions que l’assurance-vie.

 

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Thierry
Ancien responsable d'unité d'un back-office au siège d'une banque, j'ai décidé de consacré une partie de ma retraite à informer toute personne à la recherche d'information dans le cadre de la gestion de son argent.