Vous souhaitez devenir micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur), mais vous hésitez avec d’autres statuts ? Grâce à ses nombreux avantages, la micro-entreprise séduit toujours plus de Français. On vous explique quels sont les avantages et les inconvénients du statut de micro-entreprise, pour vous aider à faire votre choix et à bien comprendre son fonctionnement avant de vous lancer.
Sommaire
Qu’est-ce que le statut de micro-entreprise ?
Le statut de micro-entreprise est une simplification du régime de l’entreprise individuelle. Aujourd’hui, micro-entreprise et auto-entreprise signifient la même chose, sans distinction. Pour pouvoir bénéficier de ce statut, il ne faut pas dépasser les seuils de chiffre d’affaires (176 200 € pour l’achat-vente de marchandise et pour la fourniture de logement, et 72 500 € pour les prestations de services BIC et BNC). Il est possible d’exercer de nombreuses activités en tant que micro-entrepreneur : activités commerciales, libérales et artisanales. Les activités agricoles rattachées à la MSA, les activités libérales réglementées, les activités de droits d’auteur ou de la TVA immobilière, et les locations d’immeubles ne peuvent pas bénéficier du statut de micro-entreprise. Les démarches pour devenir micro-entrepreneur sont simples et rapides et il y a peu d’obligations légales ou comptables.
Comment devenir auto-entrepreneur ?
Votre projet est déjà prêt et vous êtes décidé à vous lancer ? Il vous suffit de créer votre micro-entreprise en faisant une déclaration au CFE de votre région. Ce n’est guère plus compliqué que cela ! Vous pouvez également ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité et choisir une assurance professionnelle.
Vous avez besoin d’aide pour définir votre projet et élaborer un business plan ? Il existe des solutions pour enrichir votre projet, être accompagné lors de la création de votre micro-entreprise et comprendre les rouages et le fonctionnement de ce statut. L’Adie propose des solutions de financement et de suivi personnalisé et gratuit pour entrepreneurs et auto-entrepreneurs. L’association accompagne chaque projet, dans une volonté de lutter contre les préjugés et les stéréotypes, et pour que chacun puisse accéder à l’entreprenariat, sans difficulté.
Quels sont les avantages du statut de micro-entreprise ?
Une gestion administrative et fiscale simplifiée
Si vous n’aimez pas les formalités administratives et la gestion comptable, la micro-entreprise est faite pour vous ! La gestion d’une micro-entreprise est simplifiée, vous devez surtout :
- avoir un livre de recettes (et un registre des achats pour les activités d’achat-vente) ;
- facturer vos clients
- déclarer votre chiffre d’affaires à l’URSSAF et payer vos cotisations sociales ;
- avoir un compte bancaire dédié à votre activité, si vous réalisez plus de 10 000 €/an (sur deux années consécutives) de chiffre d’affaires.
Comparé aux obligations comptables et fiscales d’une entreprise individuelle ou d’une société, la micro-entreprise est simple à gérer. Les calculs des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu sont simples. Les cotisations à l’URSSAF sont à taux fixes : 12,8 % du chiffre d’affaires pour les activités d’achat-vente et 22 % pour les prestations de service.
Une facilité pour créer sa micro-entreprise
Créer une micro-entreprise est rapide. Il vous suffit de faire une déclaration de création de micro-entreprise en ligne à votre CFE (Centre de Formalités des Entreprises), en remplissant le formulaire P0 micro-entrepreneur et de joindre les pièces justificatives demandées. Votre numéro SIRET est envoyé sous 4 semaines, mais vous avez le droit d’exercer avant de le recevoir ! Aucun apport n’est nécessaire pour constituer un capital et vous n’êtes pas obligé d’avoir un expert-comptable.
Bénéficier de la franchise en base de TVA
L’un des principaux avantages de la micro-entreprise consiste à bénéficier de la franchise en base de TVA, de manière automatique, à condition de ne pas dépasser un certain plafond de chiffre d’affaires :
- 34 400 €/an : prestations de services BIC et BNC ;
- 85 800 €/an : activités d’achat-vente (physique ou en ligne) et prestations d’hébergement.
Autrement dit, en franchise en base de TVA, vous ne facturez pas la TVA à vos clients et vous n’avez pas à faire de déclaration et à reverser la TVA à l’État.
Pouvoir cumuler plusieurs activités
Les étudiants, les salariés, les demandeurs d’emploi, les fonctionnaires et les retraités peuvent créer une micro-entreprise. Il est donc possible de cumuler micro-entreprise et activité salariée, pour profiter d’un complément de revenu.
Vous pouvez aussi cumuler plusieurs activités au sein d’une seule et même micro-entreprise. S’il n’est pas possible de créer plusieurs micro-entreprises, vous pouvez ajouter plusieurs activités en une seule. Vous pouvez, à titre d’exemple, avoir une boutique en ligne et vendre des fruits et légumes, c’est possible !
Opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu
Au moment de la création d’une micro-entreprise, il est possible de choisir le versement libératoire. Il permet de payer son impôt sur le revenu avec un taux fixe, lors du paiement des cotisations sociales, chaque mois ou chaque trimestre. Le taux appliqué pour le versement libératoire dépend de la nature de l’activité. Ainsi, vous n’avez plus besoin de régulariser vos impôts en fin d’année et vous connaissez le montant à l’avance, suivant votre chiffre d’affaires.
Quels sont les inconvénients ?
Le statut de micro-entreprise est plutôt avantageux, mais il y a quelques inconvénients :
- Des plafonds de chiffres d’affaires qu’il ne faut pas dépasser : pour les activités d’achat-vente, le plafond peut rapidement être atteint, à cause de l’achat des marchandises ou des matières premières.
- Un seuil de TVA : si vous dépassez le seuil de TVA deux années consécutives, vous devez facturer la TVA à vos clients et la reverser à l’État.
- Le paiement des cotisations sur le chiffre d’affaires et non les bénéfices : pour les professionnels qui achètent du matériel, le calcul des cotisations ne peut pas se faire sur leur bénéfice, mais il inclut nécessairement ses dépenses professionnelles, comme les matières premières qui sont facturées au client.
- Une petite couverture sociale : le statut de micro-entreprise ne permet pas de cotiser pour le chômage, les indemnités journalières (maladie ou accident) sont accordées sous certaines conditions et ne concernent pas toutes les activités, et les trimestres de retraite sont validés à partir d’un chiffre d’affaires minimum.
Le statut de micro-entreprise est avantageux : les obligations comptables sont allégées, la création est rapide, la franchise en base de TVA est accordée automatiquement, le cumul des activités est possible, et vous pouvez opter pour le versement libératoire. Si vous n’êtes pas sûr de vous, n’hésitez pas à choisir une solution d’accompagnement et d’aide à la création de micro-entreprise !